Engins volants : Pékin accuse à son tour Washington
En 2020, quatre ans après le référendum sur le Brexit, le Royaume-Uni fut le premier État — et à ce jour le seul — à quitter l’Union européenne. Alors que le coût économique de cette décision est source d’incessantes récriminations dans le pays, hors de ses frontières la question la plus fréquente est celle de de Gaulle, mais posée à l’envers : que peut devenir l’Europe sans le cheval de Troie britannique ? Peut-on espérer une Union plus indépendante, moins conforme à cette caricature de « communauté atlantique colossale » fustigée par le général, plus proche de l’« Europe européenne » qu’il disait appeler de ses vœux ?
Las, l’Union émancipée de l’intransigeance britannique sur le fédéralisme ou la défense européenne, d’une part ; un Royaume-Uni post-Brexit isolé en Europe, relégué à ses marges ou pris en étau entre Washington et Pékin, d’autre part : ces deux pronostics ont été déjoués par la réalité géopolitique. Et la guerre en Ukraine a agi comme un révélateur des rapports de forces entre Londres et Bruxelles, mais aussi de l’un et de l’autre avec Washington.
En 2020, quatre ans après le référendum sur le Brexit, le Royaume-Uni fut le premier État — et à ce jour le seul — à quitter l’Union européenne. Alors que le coût économique de cette décision est source d’incessantes récriminations dans le pays, hors de ses frontières la question la plus fréquente est celle de de Gaulle, mais posée à l’envers : que peut devenir l’Europe sans le cheval de Troie britannique ? Peut-on espérer une Union plus indépendante, moins conforme à cette caricature de « communauté atlantique colossale » fustigée par le général, plus proche de l’« Europe européenne » qu’il disait appeler de ses vœux ? Las, l’Union émancipée de l’intransigeance britannique sur le fédéralisme ou la défense européenne, d’une part ; un Royaume-Uni post-Brexit isolé en Europe, relégué à ses marges ou pris en étau entre Washington et Pékin, d’autre part : ces deux pronostics ont été déjoués par la réalité géopolitique. Et la guerre en Ukraine a agi comme un révélateur des rapports de forces entre Londres et Bruxelles, mais aussi de l’un et de l’autre avec Washington.
Ricardo Lewosky
Professeur à l’ADJPM